La Joie Silencieuse de la Pêche

Je croyais que pêcher signifiait capturer—les gros poissons, les éclats, la course à la victoire. Mais après des années sur des bateaux silencieux sous la lune, j’ai compris : ce n’était pas ce que la mer vous donne… mais ce qu’elle vous prend. Dans la baie de San Francisco, ma mère tissait des histoires avec des filets de bambou ; mon père m’enseignait la probabilité comme une berceuse. Il n’existait pas d’algorithme pour la joie, seulement la présence. Le RTP ne se mesurait pas en pièces, mais en respirations entre les marées. J’ai vu mon premier moment « Clé de Pêche » : trente secondes au lever du jour, quand j’ai cessé de courir après les poissons pour simplement observer une ronde argentée sur l’eau. Alors j’ai été vu—non par une appli ou un classement—but par l’océan lui-même.